Re-born in martinik: l’aventure MoustiK

February 17th, 2014 Comments Off on Re-born in martinik: l’aventure MoustiK

(cliquer sur l’image pour accéder au mini-site MoustiK / click on picture to see bags page)

Tout a commencé à mon retour de voyage à vélo en Amérique, à travers le Mexique et la Californie. Celui là même qui m’avait conforté dans ma décision de quitter le métier de styliste, du moins de styliste dans une entreprise de prêt-à-porter, qui ne me correspondait plus du point de vue éthique (personnelle) mais aussi pour ses conditions de travail.

The all story started when I came back from my bicycle trip in America through Mexico and California. The one who made me decide to quite definitively my job as a fashion designer unless in terms of working for fashion companies where I’m not feeling myself regarding personal ethic and certain working conditions.

Lorsque je suis rentrée de voyage en octobre 2012 donc, j’ai commencé à cogité à propos de ce que j’allais faire du reste de ma vie. Vaste question que tout le monde ou presque se pose mais à laquelle je tente encore et toujours de répondre chaque jour. Disons que j’essaye pour l’instant de me pencher plutôt sur la partie “travail”. Si on part du constat qu’on ne tire pas un trait si facilement sur 6 ans d’études (mon BAC arts appliqués compris) et 6 ans comme styliste, je suis revenue avec l’intention de mêler ces acquis, une certaine éthique personnelle (réduction du gaspillage, écologie, autogestion…) et bien sure mes envies de créations. Toute fois, de retour à ma vie parisienne, force est de constater que je n’avais pas l’énergie nécessaire pour me consacrer à cette nouvelle vie. Avec le petit recul que j’ai aujourd’hui, je mets aussi ça sur le compte de la ville de Paris elle même et son rythme bien particulier qui a tendance à me déconcentrer du fait du fourmillement ambiant. Notamment ma vie associative à laquelle je ne pourrais pas envisager de consacrer un temps limité car elle me passionne (sous une forme parfois créative d’ailleurs) mais qui a pour conséquence de m’éloigner un peu de mes projets et un peu de moi même…

So, when I came back in october 2012, I started think about what I want to do for the rest of my life. Large question that almost everything one think about but that I ask myself and try to answer everyday since. Well, for now I prefer think about the “working” part. If I consider the fact that you can’t quite so easily 6 years of studies (included art design high-school) and 6 years after of actual work as a fashion designer, I wanted to use this experiences to melt knowledge and my personal ethic (wasting less, ecology, DIY, self management…) and my desire to create. However when I came back to Paris, I have to confess that I didn’t had enough energy to do it then. Know that I escaped from the big city and have little distance with it, I could blame Paris itself, it particular rhythm who distract me a lot because of everything who goes around. Also my cooperative life in the associations Velorution and Cyclofficine that I don’t want to give less energy because I love it but who take me away from my projects and from myself…

A cette époque là, l’idée était donc de récupérer de la matière première destinée à la poubelle et de la réemployer, la recycler, lui donner une nouvelle vie sous forme de vêtements, d’objets ou d’accessoires. Mais, le processus de création passé, se posait alors la question de la vente. Fixer un prix c’est vraiment très dur, si on fonctionne dans une logique de “rémunération du temps de travail”, “salaire minimum” etc… impossible de vendre ces nouveaux objets à un prix accessible à tou-te-s. Merci le libre échange et les travailleurs sous payés du côté de l’Asie… J’avais alors dans l’idée de vendre à prix libre (une petite définition ici), mais dans ce cas il me fallait “éduquer” certain-e-s de mes futur-e-s acheteu-se-r-s. J’abandonne pas pour autant ce principe, j’attends juste de me faire la main dans ce que je fais déjà aujourd’hui.

Back in the day, the idea was then to up-cycle things (mainly fabric) and give it a new life doing clothes, accessories and many different things. But after creative process, the question was to sell it, in a way. To give a price is really hard to do if you think in terms of hours of work payment, minimum salary… Almost impossible to sell this kind of things as cheap as you want to, thanks to free-trading and cheap labourer in Asia… So I wanted to practice free prices but to do so I needed to educate people to it (not easy to do with tourists here). I don’t give up this idea but by now, I need to experience more.

Lassée de cette vie Parisienne, passionnante mais fatigante, mais aussi motivée par l’idée d’échapper à son hiver tout gris, j’ai voulue m’échapper et gagner les Antilles. Et c’est ici que l’occasion s’est représentée, au travers d’un stock de housses découvert dans un club nautique ou je zonais en me tropicalisant petit à petit (entourée de Kite Surfeu-ses-rs et autres véliplanchistes, pas franchement dans mon univers initial quoi). Et après quelques sacs, un peu de sérigraphie et beaucoup de rencontres d’artisans en tout genre, je me suis dis que je pourrais peut-être en vendre… Je renouais alors avec ma “vieille” idée et c’est comme ça qu’est né MoustiK.

I got bored about my Parisian life, exciting but tiring and also because I wanted to escape it grey winter, I escaped and join Martinique in West Indies. And this is there I found the occasion back while I found old protective cover of windsurf sails in a boat club where I was hanging out. After few bags made, hand printing and lot of advises from friends I started this small collection. I was taking back my old idea and this is how “MoustiK” was born.

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Pourquoi ce nom? Parce que les moustiques sont invincibles (je vous assure: même avec ça) comme cette matière que j’utilise qui ne peut pas “mourir” car bénéficiant d’une deuxième, troisième, dix-septième vie… Et “re-born in Martinik” (pour les vraiment-contre-l’-anglais: “re-né-e en Martinik”) comme ces sacs, comme moi même, comme le recyclage quoi…

This name refer to mosquitoes who are unbeatable (even with this: même avec ça) exactly as the fabric I use who never die, each time living a second, third, hundred life… And re-born refer to recycling, like my bags and like me.

Voila, samedi c’était le grand saut pour Tilu et moi, on a loué un stand sur le marché artisanal du Marin, on avait les pieds dans le sable et presque dans l’eau et on s’est “mis tout nu” en présentant nos tripes (moi mes sacs et lui des cartes postales et illustrations de l’ile) aux touristes sans pitié…Bilan de la journée: je suis toujours vivante malgré une journée tendue et une recette essentiellement due aux ami-e-s (merci à vous!!)… Mais n’est-ce pas le début d’un chemin?

This passed Saturday was the big first step for my friend Tilu and I, we had a stand in arts and craft market, feet on the sand and almost in the see where we were “naked” showing our heart and soul to the ruthless tourists and rare locals. Well it was a strong day, I thank myself I am still alive and I sold my stuff almost only to friends… But isn’t it how we began things?   

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(première étape: se confronter au public de potentiel-le-s client-e-s / first step: ready to meet new clients )

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