Dernière ligne “droite” avant la linea

August 10th, 2012 § 6 comments

Couroucoucou!

Finissons ici la partie Méxicaine de ce voyage… en beauté siouplé!

San Pedro Martir…où le calvaire de quatre cyclistes martirisés.
Sur la carte que j’ai acheté à Paris avant de partir, on avait repéré cet endroit qu’on nous vendait comme assez exeptionnel ici au Baja car en hiver il neige.

Et à ce moment là, pauvre petits naifs que nous sommes, nous n’avons pas tilter sur le fait que si il neige, comptes tenus du climat qu’il fait ici, c’est que c’est haut, genre très haut. Donc les 100 killomèters qui séparent la carretera (la route principale hein) qui est elle sur la cote (au niveau de la mer: 0) de l’observatoire astronomique qui comme son nom l’indique se situe au point le plus haut à 2800 mètres.

Nous avons quités nos amis papa surfeurs pour rejoindre Tono qui nous attendait à San Pedro Martyr au croisement entre la carretera et la route pour l’observatoir. Après manger nous sommes partis tous confiants à la conquette de la montagne. Pauvres de nous, après quelques killomètres nous entamons une cote comme on en fait pas en Europe… un mur de ciment, meme le bitume ne tient pas, tellement c’est pentu…Et pour la première fois nous sommes meme obligés de descendre et pousser le vélo. Au bout de 50 killomètre nous décidons, hérintés, de nous arreter pour la nuit dans un ranch touristique(la seule et unique habitation du coin). Alessandro négocie, comme d’hab, en jouant la carte “National Géographique” afin que nous ne payons pas et posons nos tentes sur le beau gazon grand luxe.

(Il y a des jours comme ça…t’as pas envie d’etre là où t’es)

Après une nuit d’un sommeil de plomb et après avoir constaté que j’avais (encore!) explosé, cette fois, 3 rayons d’un coup (rhaaaaaaaah), nous reportons la suite du calvère pour le lendemain. Nous profitons donc de l’endroit et de la piscine du ranch.

Ya esta. Il faut y aller, après check rapide sur la carte, il nous manque une quarantaine de killomètres et nous ne sommes qu’à 800 metres d’altitude, il nous faut donc faire 2000 metres de dénivelé. Evidement après 26 killomètres et 3 crises de larmeshysteriesdémoralisationtotale je ne peux plus avancer, pas plus que mes compagnions de route d’ailleurs. Nous nous arretons chez les pompiers de la foret et dormons dans la grange soit disant hantée par le “colonel” (ce pompier de 50 ans en était vraiment persuadé! C’est rude la montagne des fois hein). Le ciel étoilé est magnifique, joli préambule à notre arrivé du lendemain à l’observatoire.

(notre douche du jour, elle est belle un? encore vous avez pas vu la vue qu’on avait)

Cette journée là se passe mieux, il faut croire que le corps s’habitue toujours aux grandes soufrances… Nous passons la barrière du parc naturel protégé, le paysage a changé presque d’un coup, nous roulons à présent en pleine foret de pins immenses, le temps s’est rafraichi et s’il n’y avait pas ce foutu hélicoptère, ce serait juste parfait. L’hélicoptère qui tourne au dessus de nos tete, nous “suit” en fait depuis le début, il s’agit des recherches d’un prètre missionaire disparu la semaine précédente. Parti (trouver la lumière) se balader seul en fin de journée, il n’est en fait jamais revenu. Comme il s’agit du frère du gouverneur de Guadalajara, tous les moyens possibles sont déployés. Je disais donc, au terme du sprint d’escargot (du à la pente de cinglés) endiablé sur deux kilomètres entre Andrea et moi nous arrivons enfin tout en haut, à l’observatoir… C’est un moment magique, la vue est imprenable sur la péninsule du Baja California et s’il n’y avait pas ces nuages, on pourrait voir les deux mers Paifique et Cortez. Le moment est bien particulier pour Andrea Alessandro et moi, c’est comme une ponctuation des presque 2500 km (3000 pour eux) que nous venons de faire jusqu’ici. Dans notre quète effrénée des “enbdroits de ouf ou on a pu squater” nous demandons à pouvoir rester dormir en haut à l’observatoir. On nous refuse (bien évidement) gentilement et on nous propose de planter la tente sur le parking plus bas. En attendant de rencontrer notre interlocuteur nous faisons notre sieète quand plusieurs hommes armés et à l’air plutot pas cultivé nous demandent ce que nous faisons là, bien surpris de voir des voyageurs à vélo arrivés jusque là. Après les discussions habituelles, le garde du corps de celui qui n’était autre que le fameux gouverneur me glisse un billet et s’en va. Génerosité ou pitié la question reste en suspent.

(tout là haut c’est là qu’on va! rmmh)

Après une bonne nuit dans un lit une place à deux (on a réussi à se faufiller dans un bingalo vide d’astronomes finalement!), nous entamons notre descente vertigineuse. Quel délice de descendre ces cotes si affreuses à plus de 50 km/heure!

Nous dormons une nuit encore près de la carretera, le lendemain direction San Vincente, journée très dure phisiquement pour moi, je pense que j’avais grillé toutes mes ressources dans la montagne et je sentais l’allerte de mon corps qui crillait au repos! Nous dormons dans le jardin d’une famille fort sympathique et le lendemain continuons la route jusqu’à l’ejido Uruapan sur l’ancienne route du vin. Là je n’en peux vraiment plus, on s’arrete donc deux jours histoire de recharger tout ça. le coin est très beau, s’en ai deffinitivement fini du desert ici tout est vert. Le deuxième jour, alors que je reste dormir au campement, les gars sont sortis visiter les vignes alentours. Ils sont revenus ce soir là chacun avec quatrelapins morts… Alors qu’ils visitaient les vignes avec les propriètaires, ceux ci ont tués près de 50 lapins car ils mangent le raisin. Les gars tout fiers en ont ramener 12 donc (c’est vrai que c’est sur on allait creuver de faim pff…). Ils ont donc dépessés, vidés, lavés, préparés ces lapins dans une ambiance nauseabonde et avec une nausée permanente. On a pu passer à table vers 1h du matin à peut pret mais je pense que je ne pourrais plus jamais manger de lapin de ma vie. Ils ont meme eu le toupet de me demander si je les avaient concidéré comme des “vrais” hommes en les voyant faire. N’importe quoi.

(l’ancienne route des vins)

Après cela nous sommes repartis, nous approchant toujours plus de la grande ville Ensenada puis Tijuana qui signera notre arrivé en terre civilisée et au retour au stress de la circulation. Nous décidons de faire un petit detour vers la Bufadora sorte de presqu’ile ou se trouve un phénomène de projection d’eau liée au marée et à la roche. L’endroit est hypra touristique, Andrea en bon hippy sort donc sa gratte et joue pour les passants. Le soir tombe assez vite et pour ne pas rouler la nuit nous nous arretons au premières habitations croisées et aterissons chez Dave, un ricain qui nous prete un bout de jardin.

(le faux aigle en papier de Dave et notre tente plutot bien placée)

L’arrivé à Ensenada est des plus stressantes jusque là, la circulation est très dense et dangereuse, après plusieurs détours nous arrivont enfin à notre logement. Il s’agit d’un appart consacré aux voyageurs à vélo que nous avons trouvé sur le reseau social warm shower et qui a été plus ou moins créé à l’initiative d’un ex-missionaire combonien brésilien, Waldo, grand voyageur retrouvé mort dans sa tente il y a trois ans sur la route dans la Baja. Nous restons là quelques jours, nous participons à une balade à vélo d’un groupe de cyclistes de la ville, je m’achète un retroviseur (ahhh cyclotouriiiiste allemande) et fais resouder mon porte bagages avant (en alu) pour 3,50 euros(le truc impossible à faire de nos jours en France!).

(NO OIL ou kamikase de la route)

On nous a parlé de la route des vins dans le Valle de Guadaloupe, avec les plus grands vins de Baja California, nous y allons curieux de les gouter y faire un tour. Mais tous veulent nous faire payer pour gouter (??!) donc nous décidons alors de nous acheter une bouteille moins cher, du fromage et du pain frais. Aaah délivrance, remède de tous les mots, clé de l’univers! Après sièste redemptrice, nous arrivons le soir près de la cote de nouveau à la Mision. Nous campons pres d’un groupe d’ados américains cathos venus là pour les vacances.

(kit de survie)

L’arrivé à Tijuana nous impose un changement radical, ici c’est presque déjà completement la Californie mais avec les putes et les camés en plus grand nombre. Nous rencontrons Arturo, qui a monté une entreprise de location de vélos avec visites guidées à la carte (Tijuana la bella est un des noms de ses forumules touristico-cyclistes) et visitons la ville remplie de graph super beaux et nous impregnant de l’atmosphère toute particulière de cette ville réputée. La linea est de toutes les discussions toujours, les recits de clandestins et les comparaisons de toutes sortes des deux “cotés” sur toutes les lèvres. On nous indique le cynodrome de la ville à ne pas manquer, nous assistons donc à des courses de lévriers, dingue. Et au bout de quelques jours, nous sentant prèts à passer, nous voila dans la file d’attente. Je quitte le Méxique avec un petit pincement, les gens, la bouffe, les prix ne seront pas les memes je le sens mais un peu de changement peut nous faire du bien.

(course de grands ssiens)

Nous mettons 2 heures et demi à faire 3 mètres (eh vivaa Americaaa) et le visa de 3 mois nous coute 6 dollars. Le choc est assez radical, pour ma part je me crois à Disney land, tout est d’un seul coup super propre et blanc et vide… En route pour une quarantaine de kilomètres, nous arrivons chez des amis de Toñio à Ocean Beach. Et à l’arrivée sans est trop pour les clichés, je vous laisse apprécier par vous meme…

Melrose Place!!! (l’appart d’Ines qui gentillement m’a donné son nom pour mon courrier)

Aujourd’hui nous sommes toujours à San Diego, ma banquière est une incapable qui de plus à fait confiance à la poste pour ces envoies, voila donc deux semaines que j’aurais du recevoir ma nouvelle carte… On profite donc de San Diego et de ses allentours, de ses gens, des ses clichés californiens et de ses récupes de taille américaine en attendant…

Plein de bisous à très vite!!!

Marie.

Plus de photos (qui ont caché les anciennes car Flickr me fait du chantage…): http://www.flickr.com/photos/mariedemence/

Et puis aussi des vidéos!! https://vimeo.com/album/1977099

BONUS! Devinez ce qu’on a mangé en premier ici??

(ouuuuuh yeahhh)

§ 6 Responses to Dernière ligne “droite” avant la linea"

  • virginie says:

    Au top couzine !
    Je vais lire tes histoires a Cassandre je suis sure qu’elle va adorer !
    Plein de bisoux du sud de la France
    Virginie

  • floflo says:

    Chouette, encore des histoiiiiiires!
    En revanche, tu vas te prendre un MAXI taquet pour toutes ces fautes, et ces faux mots, et cette mauvaise grammaire. Crrrrrrrrrrrrr!
    en tout cas je suis contente de voir enfin une photo de TOI! on te voit jamais. j’ai presque cru que tu n’étais pas vraiment partie au Mexique, mais que tu opérais depuis un QG secret dans le 19°…
    Poutoux!

  • Arnaud says:

    Salut , on voit que tout va bien pour toi ,
    nous aussi tout va bien ici en vacs’ à Arcachon. On a fait la lecture a Papy et Janejane qui pensent beaucoup a toi . Nous te faisons de gros bisous.
    Nicolas Mathieu Claudine Arnaud Papy Janejane.

  • leo leo says:

    Marie, tu es mon héros ! c’est génial de te lire et de décourvrir tes aventures. Quelle expérience passionnante ! J’ai une photo d’un “attention au vélo” thaï. Faut que je t’envoie ça. On peut lancer un concours de tous ceux croisés dans le monde…
    Je te fais de gros gros bisous

  • mamounette says:

    Coucou Marie notre baroudeuse courageuse!
    J’ai deviné tout de suite…se sont les frites que tu as mangé en premier…c’est ça hein??
    De retour de vacances après des kms pour voir de beaux paysages… Français!!
    Des bisous tout plein,… moi… reprise du boulot demain grrrr…
    Allez…encore une histoire!!!S’il vous plait Mademoiselle…et un livre à la clef à votre retour!!!
    PS: au fait, sais-tu combien de nouvelles personnes tu as rencontré depuis ton départ (clin d’œil d’une journée passée ensemble en famille… si tu te souviens..).
    Bises tendresse très beaucoup de ta petite mooman.

  • Pauline says:

    Putain…même en vacances…. j’arrive à te suivre 🙂
    J’pense fort à toi… et avec ben on part Vendredi pour la version Bisounours de ton trip…
    Les bords de Loire à vélo 🙂

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