“in the desert you can’t remember your name
[…]
La la lalalala …” America- A horse whith no name
La Paz-Mulegé
Nous avons donc pris le bateau à Mazatlan pour rejoindre la péninsule à La Paz, sur la mer de Cortez (meme le nom il déchire non?).
La traversée dure 16 heures, le bateau est un ancien ferry de la SNCM, les instructions sont donc écrites en Français et il y a des photos de la Corses dans les coursives, il a du faire un sacré chemin pour venir jusque qu’ici. Nous n’avons pas pu avoir des places assises pour dormir mais qu’importe, on a décidé de dormir sur le pont supérieur! C’est magnifique, on s’endort sous les étoiles, il y a une petite brise fraiche et on est bercés par la mer calme mais les gars ne pourront pas échapé à ma reprise en voix de craisselle de Titanic niarf niarf…
A La Paz, nous sommes hebergés par un pote d’école d’Alessandro, Luis, qui nous emmene dans les plages du coin en pick up (la 205 du Mexique, tout le monde en a un, moteur quatre litres essence), eau transparente à 27 degrés où il y a pied pendant des killomètres.
Après une semaine de repos, nous sommes partis pour notre remontée du desert…
(Luis et sa chienne Musca la plus coolos de tous les chiens rencontrés jusqu’ici)
Jeudi 21 Juin / La Paz-Las Pocitas 105 km
C’est une chaleur sèche que nous subissont lors de cette journée, c’est donc plus suportable finalement, on transporte 6 litres d’eau depuis le début du voyage d’ailleurs, on achete des compléments alimentaires à mettre dans l’eau, des sortes de sels minéreaux car ici il fait tellement chaud qu’on est vite deshydratés (en plus ça nous fait boire moins). Sur la route on rencontre Erik, un Hollandais qui voyage seul à vélo et qui, lui, est parti il y a un an de la Terre de feu et remonte jusqu’au Canada, on est tout émus c’est notre premier “compadre” de route.
Il poursuivra sa route tandis que nous nous arreterons pour manger le midi dans un rancho et attendre que le soleil baisse pour repartir. Une fois de plus nous rencontrons des gens adorables, des fermiers donc (Rancho=ferme) qui nous donne un peu à manger et nous proposent de nous doucher. On passe l’aprem tranquilles à regarder les chiens se battre avec les chevaux et à discuter avec Sebastien, 2 ans, à qui nous faisons de la propagande anti camions! Le soir nous nous arretons au premier village sur la route (à 100 km, avant cela le néant, que des cactus et des pierres), après nos courses pour les repas du soir et du lendemain, on nous conseille d’aller voir le pretre pour nous heberger. On arrive dans son jardin magnifique qui entoure l’église, une oasis dans le desert. Le padre s’appelle Tonino, tiens donc, c’est un missionaire Italien de Rome. Un homme très mistique, il nous demande nos noms et aux gars ce qu’il font comme travail, moi non. Bon. Moi je suis une fille je ne travaille pas, normal non? Nous plantons nos tentes sous le porches de l’église, ça me fais marrer y a une photo d’un Jesus sexy sur la porte (private joke).
Le lendemain au lever Tonino essayera de nous convertir, en nous beniçant et tout le flonflon, ça ne nous convainc pas mais il n’était pas méchant ce brave homme.
Vendredi 22 Juin / Las Pocitas-Ciudad Contitucion 100 km
Depuis deux jours on sent qu’on prend un bon rythme, donc on enchaine, journée normale, pause de midi à 17h, nous arrivons le soir dans une grande ville au centre du Baja California Sur, Ciudad Constitucion. On va fraper à la porte des pompiers, on a pris l’habitude maintenant, qui nous accueillent les bras ouverts comme toujours. C’est le premier soir où je prend vraiment part à la converation et où je sens que je peux m’exprimer mieux en Espagnol. On dort avec eux dans une petite chambre sur un matelas, le seul probleme est que la clim est à 16 degres (plus un ventilateur à fond) alors qu’il en fait 30 dehors… Nous on s’est habitué à la chaleur et jusqu’ici jamais de clime, imaginez le choc, on passera la nuit avec un pull et un chapeau emmitouflés dans notre duvet pour pas choper la crève. Sont fous ces Mexicains…
(l’oasis du padre Tonino)
Samedi 23 Juin / Ciudad Constitucion-Ligui 117 km
Ce jour là c’est les montagnes qui nous attendent avant de rejoindre à nouveau l’est de la péninsule sur la mer de Cortez (l’autre coté c’est le pacifique pour ceux du fond qui suivent plus) et le massif porte bien son nom, Sierra Giganta (la traduction est simple). Finalement la route passe par des coins assez légers et le spectacle des paysages que nous traversont est tout simplement sublime.
On y voit des cactus, bien sur, de plus en plus grands, je pense à toi ma Leslie, des versants de la montagne et certains arbres sont verts fluo, et on y croise toutes sortes de vautours qui mangent des cadavres de vaches, de buses, des anes, des chevaux … et à la fn de la journée on descend vers la mer sublime. On dort dans un petit village sans electricité ni eau (pour cause de restriction).
(les arbres et pierres vertes fluo)
Dimanche vingt quatre Juin / Ligui-Loreto quarante sept km (la touche “quatre” de notre ordi ne fonctionne plus héhé)
Ce jour là petite journée jusqu’à Loreto, capitale historique de Baja California fondée par les missionnaires, car j’ai pété un rayon et Alessandro une pédale. En sortant du village de Ligui où nous avions dormis nous passons près d’un golf munis d’immenses pelouses d’herbe fraiche pour Gringos gras et plein de sous. Cette vision nous revulse pas mal quand on pense au village tout proche qui lui doit faire des économies d’eau… On arrive à la ville, et on a le meme malhaise que nous sentons chaque fois que nous sommes dans ce genre d’endroits très touristiques, la population locale est très méfiante envers nous et c’est dur de se faire heberger ou meme d’avoir de l’eau.
On finit quand meme par aller voir dans un hotel, et les patrons, une Mexicaine et un Suisse Italien nous laissent dormir gratuitement dans leur jardin et nous propose de nous doucher dans une des chambres grand luxe de l’hotel. Le lendemain, je finis par remplacer mon rayon et nous dormons à 10 km de la ville dans un rancho, dans les fondations d’une maison, au millieu des chévres, des poubelles et des poules et les gens y sont adorables (ah bon? :)).
(vue de notre tente dans le Ranchito, cliché du desert Mexicain)
Lundi 25 Juin / Ranchito Lomalinda- El Coyote 103 km
En france, avant de partir j’ai acheté une carte du Baja California, eh bien c’est une horreur “mapa de la verga”! Elle nous cache les montagne la bougresse! Bref on a fait pas mal de dénivelés ce jour là mais le paysage est toujours aussi beau, ça compense. Nous nous sommes un peu éloignés de la cote mais le soir nous sommes arrivés de nouveau sur la mer, nous avons suivis depuis la route un banc de Dauphins et on a vite oublié les douleurs aux cuisses.
Nous dormons sur la plage deserte d’El Coyote (la classe aussi le nom non?) parce que, il faut quand meme que je dise que ce n’est pas la periode touriste, il fait bien trop chaud en ce moment pour les Américains (on dépasse les quarantes degrés à 10 h du mat). Au petit matin nous nous sommes baignés, l’eau ne nous a pas rafraichi mais nager avec les pélicans au lever du soleil, j’avoue que ça le fait bien.
(les plus grands branleurs qui soit, les pélicans, ils posent pour les photos!)
Mardi 26 Juin / El Coyote-El Requeson 18km
Sur le chemin de la veille on avait croisé une plage de reve (une autre) mais comme nous n’avions plus d’eau ni de quoi manger pour les prochains repas on ne s y était pas arrété pour la nuit, on y retourne le lendemain après une bonne grasse mat: lever 6h30 houhou!
En arrivant sur cette plage quasi deserte, nous trouvons un joli panneau indiquant 80 pesos la nuit pour… rien que du sable car il n y a ni eau ni bouffe ni douches ni rien. On y va quand meme bien determinés à leur expliquer pourquoi nous ne payerons pas pour une plage vide étant donné qu’au Mexique les plages sont publiques. Finalement personne n’est venu réclamer et les gars sont partis faire le tour d’une petite ile en face avec masque et tuba tandis que moi je vous écrivais le début de ce récit. On a fait notre petit feu et les gars ont joués de la guitare, just an other day in paradise.
(la vue de notre plage ce matin au départ, oui je sais très cliché encore)
Aujourd hui nous sommes arrivés à Mulegé où nous sommes hebergés par une coach surfeuse très sympa et nous pensons y passer quelques jours car, meme s’il ne fait “que” quarante degres à l’ombre, la suite du voyage qui nous attend sera encore plus chaude! Arff
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NB: La route me permet de beaucoup penser, rien jusqu’ici en terme de reflexion quand à mon Avenir mais beaucoup de pensées pour chacun d’entre vous mes amis et famille chéris (on les entend bien crisser aussi les violons par chez vous ?) je m’éclate mais vous me manquez!
Marie
ps: point de tourista
pss: point de coups de soleil ou à peine
psss: la chaleur aussi ça rend taré, c’est prouvé! Non mais vous croyez pas non plus que j’allais changer du tout au tout pendans ce voyage non plus? les pauvres Andrea et Alessandro…
pssss: un petit suplément NAUGHTY BANANA! La banane fesses!
Coucou Marrrrrrrrrie!
Magnifique récit et tellement émouvant…je suis troublée par temps de chaleur (sens propre!!!) et d’accueil…c’est quoi la civilisation….?? C’est bien???
Quel amour dans ton récit…. Toi aussi TU NOUS MANQUES!!
Alors ça y est tu es bilingue??
Chapeau bas pour vos efforts sous cette chaleur…JE SUIS ADMIRATIVE. Parce que avoir envie de le faire et le faire c’est TOP!
Quels sont ces 2 mexicains avec cette banane??Ils sont bien beaux en tout cas.
Tu es connectée chouette je t’appelle.
Bizzzzzzzzzzzz
faut lui donner du pur jus de cactus à cet andrea-qui-tire-la-langue 😛
sinon ouais, on fait crisser quelques violons pour vous ici lors des apéros de fin d’atelier :°)
et l’Avenir bah.. http://carbusters.org/files/2010/08/no_exit_front1.jpg
Bon courage Marie, (enfin ce n’est pas vraiment ce qu’il faut te souhaiter vu le voyage que tu vis) je suis admiratif et je te félicite.
Cordialement.
Zarko
P.S Incomprise 🙂
Cc Marie, j’espère que tu vas bien, je vois que ton voyage se passe bien. Je te souhaite encore pleins de belles choses à découvrir. Je t’embrasse, à bientôt
Steph to RG512
En effet un peu clichée ces photos…. .. …. Morue!!!!!! Comme ça tappe!!! 🙂
Des beck!!!!