Et me voila de retour après un peu beaucoup longtemps je vous le concède mais prete à vous compter mes aventures avec joix bohneur excitation suspeeeens! Bref ça roule toujours ma poule, avec des hats et des bas, on se refait pas mais ça va.
Ce que je ne vous ai pas dis, c’est qu’au matin de notre arrivée à Mulegé, une voiture a percuté Alessandro tandis qu’il roulait sur la bande d’arret d’urgence. Il était 7h du matin, le type était visiblement bourré ou dormait. Quoi qu’il en soit, la remorque de son pic up a arraché la sacoche arrière gauche et le retroviseur lui a heurté le bras. Nous avons hurlé pour que le type s’arrete et lui et sa grosse ont finalement emmené Ale à Mulegé voir un medecin et lui ont donnés un billet pour les frais medicaux et la sacoche. Le medecin n’a rien vu de grave sur son bras, le lendemain il est allé à Santa Rosalia, plus proche et plus grande ville pour des radios mais il n’a visiblement rien de cassé. oooouf!
Nous sommes donc restés plusieurs jours à Mulegé chez Yolanda et Pancho Villa. Non c’est pas une blague c’est vraiment son nom! Il m’a appri comment vider et nettoyer le poisson et puis je nous ai préparé un Ceviche (les filets de poisson sont crus et marinés dans le citron vert avec Coriandre, tomates et oignons) une tuerie… Le jour suivant c’était lessive et courses diverses, Alessandro a trouvé un cordonnier surnommé “El Chino” pour réparer sa sacoche et moi je suis allée dans un atelier de réparation vélo pour me trouver des rayons. Car si depuis quasi deux mois,je n’ai pas encore creuvé une seule fois, j’ai déjà cassé deux rayons sur ma roue arrière, je sais je sais, je bourrine. Petite appartée, à l’heure où je vous parle j’en suis déjà à trois de pétés et tous du meme coté, désesperant. Je vais donc voir le mécano vélo de la ville qui n’est autre que le frangin de Yolanda, l’atelier est un vrai bordel, y a des vieux cables qui pendouillent, une couche de 30 cm de terre recouvre le sol et il “range” ses pièces dans un vieu frigo défoncé. Comme il n’a pas la taille de rayon que je cherche et que j’insiste, il finit par dire en regardant Andrea-et pas moi- que les femmes ne savent rien et que ça le ferait bien marrer que moi je répare des vélos… Sur ce après avoir changé de couleur et que le soufle m’en soit coupé, je préfère sortir, je ne veux pas le pourrir car c’est le frère de notre hote et puis je veux pas devant Pancho qui est là. Au final il en donnera gratuitement à Alessandro pour moi, mmff.
(Pancho conduisant sa Lancha et Andrea)
(mon ceviche!!!)
Nous voila repartis sur la route, direction Santa Rosalia, ville minière fondée par des Italiens et surtout beaucoup de Français, il y a une église concue par Gustave Eiffel et la meilleure boulangerie de la peninsule, parait-il. Ce qui est frappant à notre arrivée, c’est surtout le comportement assez hostil des automobilistes envers nous, ce à quoi nous ne sommes pas habitués. Les maisons sont effectivement de type Français, c’est à dire avec un toit triangulaire mais elles sont completements en bois peints de diverses couleurs, c’est très mignon. L’après midi, nous rencontrons Justin, peintre Espagnol-Anglais habitant au Mexique, qui descend (comme tous les cyclistes) jusqu’à Guadalajara avec qui nous discutons tout émus tous de nous rencontrer. On dort le soir chez les pompiers et nous préparons mentallement à la journée du lendemain car…
(Justin)
On l’appelle El Infierno, elle a déjà couché plus d’un trailer (double semis remorques), ils sont en train de lui refaire une santé, elle est longue de plus de 5 killomètres avec une pente moyenne à 10 %, elle est reputée pour se nourir de la sueur de pauvres cyclistes (qui pourraient pas la descendre comme tout le monde au lieu de la montée)… En résumé, nous avons grimpé cette cote infinie (tu te di ça sur le moment quand t’en peux plus et que tu te demande vraiment ce que tu fous là), il y a des graviers car ils sont en train de refaire le bitume, nous avons vent contre, les voitures en nous doublant retournent le sable et les graviers, on en mange et c’est irrespirable, en gros on en a vraiment chié. Nous nous arretons pour midi dans une sorte de centre de vacances avec des petits chalets au pied d’un volcan. Etonnement il fait beaucoup moins chaud que sur la cote de la mer de Cortez, nous venons de rentrer dans les terres et nous dirigeons vers la cote Pacifique, ce sera la seule chose agréable de la journée car le soir après une autre jolie cote montée à vent contre, en arrivant dans un village plus loin pour dormir nous sommes tous un peu malades. Andrea lui nous fera une bonne tourista, ce qui nous permetra de nous arreter à San Ignacio pour quelques jours.
(Avant le coucher du soleil quelque part au millieu du desert)
San Ignacio, c’est un oasis en plein milieu du desert, c’est superbe (oui je sais comme le reste), il y a des ficus immenses, des palmiers partout, du gazons et une lagune avec de l’eau douce. Nous nous arretons dans un camping où nous rencontrons les seuls autres clients qui sont en fait un couple qui descend le Baja California à vélo(bah tiens) et va faire le tour du monde (of course). Elle est Mexicaine d’Ensenada (où nous allons bientot) et lui est un ex Marines Américain de Pensilvannie reconverti en hippy faisant de l’acuponcture et ponctuant toutes ses phrases par “Ninja”. Completamente loco el gringo. Il va d’ailleurs faire manger du charbon et planter deux aiguilles sur le point “ESTOMAC 38” d’Andrea pour le guérir de sa turista. Il y a un petit lac avec une barque devant notre tente, le climat enfin agréable et la condition d’Andrea nous poussent à rester et profiter un peu.
(Italien se servant d’une barque)
Deux jours aprés nous voila de nouveau repartis, ces jours ci nous traversons la peninsule de l’est à l’ouest, ce qui nous met en position de vent contraire violent venant des cotes pacifiques. Un handicap très important car on peut bien diviser en deux notre temps de parcours habituel… Sur la route, dans un creux nous voyons une annesse agenouillée par terre, tout pret nous découvrons avec horeur son petit litérallement coupé en deux. On en conclu rapidement qu’ils se sont fait percutés par une voiture, ici ils sont vraimement sans pitié avec les animaux. L’annesse vit encore mais lorsque Alessandro et Andrea tentent de la relever, on s’appercoit qu’elle a l’arrière completement detruit et les pates retournées. Conclusion, il faut qu’on l’achève, là elle souffre trop. Il n y a pas d’autre moyen que de l’abbatre à coup de pierre, les gars s’en chargeront mais avec énormement de peine. D’ailleurs après ça on s’est pas parlé pendant 2 heures, on est devenus frères de sang… Le soir on se trouve un coin dans le desert, comme dans les films et nous assistons à un lever de lune pleine comme une barrique et rouge, c’est magique.
(qvec la pleine lune en fond, on a fait des dessins avec nos frontales, moi j’ai fait une tete d’Indien)
Le lendemain ce sera avec beaucoup de mal que nous rejoindrons toujours avec contre nous notre nouvel ennemi le vent, la ville de Guerrero Negro et qui signe la fin de la traversée du Baja California Sur. Après ça on reculera encore d’une heure, nous passons en pacifico orario, ce qui fait que nous sommes maintenant en décalage avec la France de 9 heures.
Je vous envoi très vite la suite de nos aventures car là j’ai un peu peur que ça fasse long à digérer. Il s’est passé beaucoup de chose entre temps mais pour l’instant nous sommes dans les hautes montagnes (et on en ch..), en route pour l’observatoire spatial du Baja…
Et vous comment ça va??
Des bisouilles!
Marie.
Lol
Ouf, enfin des nouvelles. Merci chérie de ces nouvelles hautes en couleur…
Viva la vida californiana, viva l’aventura ciclista, viva Maroia, y Andrea y Allessandro.
Si après tu ne peux pas écrire un bouquin de tes aventures…
Je t’embrasse très fort
Lol
Ouf, enfin des nouvelles. Merci chérie de ces nouvelles hautes en couleur…
Viva la vida californiana, viva l’aventura ciclista, viva Maria, y Andrea y Allessandro.
Si après tu ne peux pas écrire un bouquin de tes aventures…
Je t’embrasse très fort
Pour voir où ils se trouvent….
http://faroviejo.com.mx/weblog/modules/wordpress/wp-content/uploads/2008/01/guerreronegromapa.GIF
Oh Marie. ta narration c’est pas longue à digérer! ( tu écris très aimablement …).Mais meme le vent contre dans le desert de l’Enfèr ! Un pur malheur !! Donc maintenant chez vous ce sont 8 heures du matin? ( ici les 17). Dans ces jours ( depuis 2 semaines environ) il y a une forte chaleur ( avec beaucoup d’humidité ). Je pense au gens qui travaillent et….je rentre dans le lit…la charogne! Comment ça va avec Andre e Alessandro? Ce ‘doit etre pas facile de voyager avec deux hommes! Ils ont le pas plus long, la force aux muscles…..la tete dure! Tiens bon!! Tu es en train d’apprendre …..l’italien? C’est un peu comme l’espagnol. Pense que le “dialetto” de Venise a beaucoup de mots français et espagnols ( meme arabes…). Je te souhaite une bonne journée avec les deux Chevaliers de la Table Ronde. Ciao, bisous
Bah quand même!!!!!! À cause de Flo je començais même à m’inquiéter…un peu… (je t’ai même envoyé un texto :(….) Bref c’est cool!!!! Je vois que vous êtes rentrés en mode Guerrier…. c’est bien…mais point trop n’en faut!!!! Je vous fais des beckos!!!!!!!
Salut salut les pédales mexicaines ! Bon alors ça a l’air d’être l’aventure avec un grand A ! C’est cool tout ça, l’histoire de l’anesse a du etre quand meme bien difficile a digérer !
Nous ça y est, on est revenus de New York, c’etait top ! Aline a eu ses exams avec distinction ! Le petit Odon est né ! Et il fait un temps de merde en Europe !
Si vous passez par LA, n’oubliez pas de prévenir Bat et Perrine !
Je vous embrasse bien fort et surtout toi Marie Marie !!!!
Lulu
Tous les jours aux aguets… et Chououetttttteeee tu as eu le temps de te poser et d’écrire pour notre plus grand bonheur ! C’est toi, la « Diseuse de bonnes aventures ! »
Que d’émotions….et de joie de te lire…mais votre route est non sans danger… brouhh….cela fait froid dans le dos…
Tu n’es pas trop fatiguée? Quel courage! La route doit être longue parfois… même si le dépaysement est quasi magique….Tes photos sont magnifiques….tu veux bien être sur la photo aussi … ?!!
Et puis vite… la carte…. pour voir où vous êtes, et puis hop… Google pour voir la belle Eglise Eiffel…, l’Observatoire…..
On voyage aussi grâce à toi et c’est bien cette qualité de partage qui s’exprime de plus en plus chez toi, Marie.
Merci merci…
C’est beau et je suis très fière de toi.
Ta petite maman qui t’aime très fort. Toute mon affection à Andrea et bien Le Bonjour à tes compagnons de route!
Ici??? RAS, tout va bien. Ah si…il pleut! Biz
Salut les cyclistas!
Une petite odeur de colos dans la montée en graviers hein? Vous viendrez vous entrainer pour le tour du monde dans les Alpes…Ya des Quesadillas à côté de chez moi en plus.
Sinon pour moi ça avance, lentement et sûrement, mais ce qui est sur c’est que ça avance (ahahh fall emploi).
Bonne route à vous, la bise
http://www.dailymotion.com/video/x1t1uw_manu-chao-clandestino_music
ouaaaaaaaais, pauline elle raconte que des conneries. c’est elle qui m’a dit “dans 2 jours je commence à flipper”… bah alors?! quoiiii? quand on est habitué à recevoir des nouvelles tous les 6 jours, c’est sûr qu’on s’étonne, je dirais!
Bwef, on est à J-3 de notre jour J (cf le magazine pourri pour lequel bossait popol y a 6 ans) et il va faire un super soleil, genre mode canicule. ça nous rapprochera de toi par la pensée (et par la sueur).
j’ai failli mourir de rire avec le coup de l’ex-marines hippie! j’adore.
j’ai beaucoup moins ri avec le coup de l’ânesse… putain, vous avez dû en chier. (oui je suis vulgaire)
sinon, pour nous, rien de très nouveau… on est dans le tulle et le chichi jusqu’au cou… tout devient un drame potentiel (mais… mais… on a pas oublié des noms sur le plan de table??) bref, la vraie vie, quoi. profonde. intellectuelle… tu nous envies, hein? j’en étais sûre.
quoi qu’il en soit, on pense à toi! et on t’aime!
bisous mon hibou.